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  • Photo du rédacteurLa Rédaction

Yannick Barbe : «Le cœur du réacteur de MENERGY, c’est le dancefloor, c’est là où le désir naît, en alchimie avec la musique»



L'agenda de Collateral ne pouvait manquer de saluer en cette veille de week-end la première soirée de l'année pour MENERGY. Menée par Yannick Barbe, Oscar Heliani et Amin Naoui, cette soirée fêtera au mois d'octobre prochain sa dixième année : un exploit pour la scène clubbing gay où les soirées se succèdent encore plus vite que les histoires d'un soir. Un exploit et un succès certains qui s'expliquent avant tout par une ligne éditoriale exigeante tenue avec une rare rigueur : des line-ups torrides qu'accompagne une approche graphique des soirées. Une énergie rare sur laquelle Collateral a voulu en savoir davantage en compagnie de Yannick Barbe. 


Cette année la Menergy va fêter ses 10 ans : comment est née cette expérience clubbing qui est l'une des rares à s'être imposée sur une telle durée au cœur d'une scène dont l'offre est toujours plus multiple ?

Souvent on crée ce qu’on ne trouve pas ! Je sortais pas mal à Berlin et j’étais frustré de ne pas trouver à Paris une soirée qui allie musique de qualité et énergie sexuelle assumée. Et puis j’avais ce mot « Menergy » en tête, en référence au morceau de Patrick Cowley, pionnier des musiques électroniques, mort du sida en 1982. J’ai parlé du projet à Oscar Héliani qui avait monté les soirées electro-bear « Yes Sir I Can Boogie » au début des années 2000 et l’on a créé MENERGY ensemble en octobre 2014. L’équipe s’est rapidement constituée : Amina à la production, Julien Casas puis Seb Coffre à la DA, Nicolas Maalouly à la porte.

 

Quel mot choisiriez-vous pour définir l'énergie et l'atmosphère de vos soirées ?

Sexuelle. LA question qu’on nous pose le plus depuis le début c’est « y a-t-il une backroom à MENERGY ? ». Et on répond « non » à chaque fois ! Car on veut que la tension sexuelle, les échanges de regards, la drague voire plus infusent dans tout le club. Le cœur du réacteur, c’est le dancefloor, c’est là où le désir naît, monte, en alchimie avec la musique et les lights.

 



Il y a une esthétique très forte, minimale : d'où vient cette inspiration ? 

Le moodboard de départ c’était San Francisco, années 70 et 80, cuir, rouge & noir et Patrick Cowley évidemment. Quand vous regardez l’esthétique des magazines gays de cette époque ou les photos de Jim French, le fondateur du studio de X Colt, c’est très épuré, graphique. Less is more. On voulait ça pour MENERGY : minimal mais pas froid. Fétichiste aussi. Les garçons qui posent pour nous sur nos visuels (et qui sont pour la plupart des clubbeurs de notre soirée), on ne voit que des parties de leur corps, ça fait travailler l’imaginaire. L’érotisme, c’est ce qu’on cache.

 

Comment décidez-vous de vos line-ups ?

C’est un mélange. Il y a nos envies et puis au fur et à mesure que la soirée a gagné en notoriété, les agents de DJs et les DJs eux-mêmes nous ont contactés. La base c’est la house, il faut qu’il y ait un groove, une vibration, on n’est clairement pas une soirée à 140 bpm même si on s’autorise des incursions vers la techno. Et on fait très attention à avoir un vrai warm up qui fait monter progressivement le plaisir. Un son qui tabasse deux minutes après l’ouverture : no way !


(Propos recueillis par Johan Faerber)



Voir également le superbe Instagram de MENERGY


La MENERGY, c'est au Gibus ce 27 janvier à partir de 23h45.

Gibus, 18 rue du Faubourg du Temple, 75011 Paris

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