L'agenda de Collateral ne pouvait manquer, en prolongement de son dossier "Duras, notre contemporaine" à l'occasion du 110e anniversaire de sa naissance, de vous signaler la très belle rétrospective consacrée au cinéma de Marguerite Duras à la Cinémathèque de Paris, retrospective qui a débuté hier et qui prendra fin ce 27 mai.
Déçue par les premières adaptations de ses romans (Barrage contre le Pacifique, Moderato cantabile...), Marguerite Duras ne s'est longtemps reconnue que dans Hiroshima, mon amour, premier film vraiment attaché au verbe durassien. Mais une dispute avec Resnais lui fait sauter le pas, et passer derrière la caméra. Ce sera La Musica en 1967, « un film théâtral, un anti-Hiroshima, austère, sans objet ». S'ensuivront 18 films, parmi lesquels India Song, Le Navire Night ou Le Camion. 15 ans de cinéma pour autant de gestes avant-gardistes et politiques, et dont la radicalité tient tout entière dans le titre, programmatique, de son deuxième film : Détruire dit-elle.
Le riche programme comprend la projection des films signés par Duras réalisatrice, mais aussi Duras adaptée et Duras scénariste, Duras au travail, Duras filmée en entretiens, des rencontres dont une avec Bruno Nuytten, le dédicataire de L'Amant.
Retrouvez le programme complet ici