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Photo du rédacteurEmma Marsantes

Imagoes (Jour III)


Imagoes 8 (c) Emma Marsantes


J’avais donc réalisé, dans les années 2008/2010, lors d’un séjour à Nantes, cette série intitulée Imagoes, que j’ai ensuite poursuivie sporadiquement. Puis, à partir de 2018, j’ai commencé à écrire Une mère éphémère, mon premier roman, qui reprenait mes obsessions sous l’angle d’un récit, et essayait d’en résoudre l’énigme : comment ma mère la catholique, ma mère si douce qui nous apprenait à genoux l’espérance, l’amour, le pardon des offenses, l’agneau de dieu et la paix du Christ, comment ma mère de toute éternité avait-elle bien pu nous abandonner en se suicidant sauvagement ?

J’avais à l’esprit de lui rendre hommage, de chanter aussi bien son absence effroyable que ma gratitude envers elle, et peu à peu, en déchiffrant des souvenirs qui se contredisaient, ma route à croisé celles de la violence familiale, de la maladie mentale, des mensonges et des abus que j’avais supportés sans rien y comprendre, au sein des plus pures vertus. Le portrait était finalement à charge, et ne ressemblait pas à ce que je savais de ma mère.

Il était plus proche des mots qui traînaient dans les Imagoes, un monde cru, cruel et tu, tel qu’il se dit in petto, dans les cauchemars ou les séances de psychanalyse. Et finalement, j’ai conservé les phrases de cette série pour titres des chapitres du livre.

A preuve de la porosité du pensé, du visuel ou de l’imaginaire, un système « structuré comme un langage » et qui vous parle à tort et à travers.



Imagoes 9 (c) Emma Marsantes


Imagoes 10 (c) Emma Marsantes

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