Ce mercredi sur Collateral, coup d’envoi d’une nouvelle rubrique : « Cinéma à l’aveugle » en partenariat avec le cinéma L’Archipel.
Ainsi, à intervalles réguliers, le cinéaste Serge Bozon reviendra, en compagnie du critique Emmanuel Levaufre, sur la dernière séance de son cinéclub mensuel : « Bozon à l’aveugle ». Le principe de ces projections à L’Archipel est le suivant : Serge Bozon assiste dans la salle à la projection d’un film qu’il n’a pas vu pour ensuite en discuter avec la salle. Le plus souvent, la salle elle-même ne connaît pas le film. Parfois certaines actrices ou acteurs de ces films rares sont présents et interviennent au moment du débat qui suit. Car le débat qui naît une fois les lumières rallumées dans la salle de L’Archipel, est un échange collectif, multiple et toujours inattendu.
Ce moment de prise de parole où tout le monde réfléchit en même temps, au débotté, où le cinéaste s’essaie à des pistes d’interprétations constitue un moment rare et enthousiasmant qui ne pouvait disparaître avec le caractère volatil des paroles. Collateral a ainsi proposé au cinéaste Bozon et au critique Levaufre de restituer, sous forme de compte-rendu, les échanges mêmes de cette séance à l’aveugle. Un compte-rendu où le public découvre qu’il forme une Assemblée Générale de spectateurs – une manière de communauté instantanée que la séance à l’aveugle, le temps d’une projection, a réussi à créer.
Pour cette première contribution, Bozon et Levaufre restituent les échanges qui ont suivi la séance de ce début du mois de janvier autour d’Innocence sans protection, un film yougoslave de 1968 réalisé par Dušan Makavejev.
Ouvrez grands les yeux, le cinéma à l’aveugle commence.
Le cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris
Plus de renseignements ici : https://www.larchipelcinema.com/
Remerciements à Emmanuelle Lacalm et Siryne Zoughlami